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L’Histoire du savon

Dès l’Antiquité on fabrique du savon !


En effet, les plus vieilles traces de saponification retrouvées en Mésopotamie datent du 3ème millénaire av. J.-C. Il est alors évoqué sur des tablettes d’argiles une préparation à base de graisses animales et de cendres bouillies, dont l’effet est proche du savon que nous connaissons.


Plus tard en Égypte, on retrouve sur des papyrus des recettes similaires. Toujours à base de graisses animales et/ou végétales associées à du sulfate de plomb ou encore du carbonate de sodium. A cette époque, le « savon » était utilisé à des fins médicales pour des problèmes de peau.

Le savon au Moyen-Âge

Par la suite, au Moyen Âge nous avons également des archives qui font référence au savon. Cependant, à ce moment-là le savon reste encore un produit réservé aux plus riches et guère utilisé pour l’hygiène quotidienne. À cette époque, le savon provient des petites savonneries qui fleurissent un peu partout dans le pays mais aussi du monde arabe qui exporte le fameux savon d’Alep. Lorsque la commercialisation de ce dernier est compromise à cause des évènements historiques, la France se met à produire du savon en plus grande quantité.

Savon à l'huile d'olive

On commence alors à fabriquer le savon avec de l’huile d’olive, car c’est une matière première disponible facilement notamment à Marseille dont les alentours sont bordés de nombreux oliviers. C’est sous Louis XIV en 1688 que l’appellation « savon de Marseille » apparaît. Le savon de Marseille est fabriqué avec de l’huile d’olive et un excès de soude. Il est alors chauffé à forte température ce qui le rend utilisable rapidement. La glycérine naturellement obtenue est rejetée.

Après les croisades, les recettes du savon de Castille arrivent sur le pourtour méditerranéen en France. Celui-ci a la particularité d’être saponifié à froid et réalisé uniquement à base d’huile d’olive et de soude. C’est l’ancêtre des actuels savons à froid. Avant d’être utilisé il doit, à l’inverse du savon de Marseille, curer pendant environ 4 semaines. Il est beaucoup plus doux et moins polluant que le savon de Marseille ou encore le savon d’Alep. C’est à ce moment-là que la saponification à froid arrive en France, tout en restant discrète.
Après 1750, la fabrication du savon de Marseille devient industrialisée. Le savon n’est alors plus seulement fabriqué à base d’huile d’olive. En effet, de nouvelles graisses importées à moindre coût comme l’huile de coprah ou l’huile de palme apparaissent dans les procédés de fabrication. Le port de Marseille facilite alors l’acheminement de ces nouvelles matières premières et l’exportation du savon.

De produit de luxe à produit de consommation courant

Au 19ème siècle, le savon devient un produit de consommation courant, son prix ayant baissé avec l’industrialisation et la diminution des coûts de production. Le savon devient ainsi accessible au plus grand nombre. Jusqu’à la seconde guerre mondiale, le savon sert à tout : toilette, ménage et linge.

L'âge d'or du savon

Durant le 20ème siècle, les tensioactifs de synthèse font leur apparition, les industriels ne jurent alors plus que par ça ! C’est pourquoi, nous voyons apparaître les lessives modernes et les gels douche qui relèguent par conséquent le savon aux oubliettes.
Aujourd’hui, les enjeux climatiques et la question de l’impact sur notre santé de ces tensioactifs de synthèse remettent en question les bienfaits de ces produits. L’heure n’est plus à regarder au moins cher ou encore aux fausses promesses ! En effet, de plus en plus les mentalités changent et nous recherchons des produits sains que ça soit pour nous ou l’environnement.
C’est alors que le savon re connaît son âge d’or ! Avec en particulier une forte demande pour les savons saponifiés à froid, pour les plus initiés au solide. On recherche un savon doux et naturel qui n’irrite pas la peau et qui ne pollue pas la planète. C’est ainsi que le nombre de savonnerie dans l’hexagone explose. Aujourd’hui, il est facile de trouver un savon à froid, il existe un large choix de senteurs, couleurs, formes etc.